
Malgré 28 700 signatures contre les lâchers de gibier, toujours aucune réponse politique. Jusqu’où ira le mépris ?
Lasne, Brabant wallon, Wallonie — Depuis des mois, les citoyens se mobilisent. 28 700 personnes ont signé une pétition pour exiger l’arrêt des lâchers de faisans et de canards colverts pour le tir, une pratique cruelle, indigne, contraire au bien-être animal. Ce combat, c’est celui de la vérité contre l’omerta, celui du respect du vivant contre les privilèges d’une caste cynégétique surprotégée.
Mais face à cette mobilisation massive, les élus se taisent. Aucun bourgmestre, aucun échevin, aucun député, aucun président de parti n’a pris la peine de répondre. Ni pour défendre ces pratiques, ni pour les condamner. Rien. Silence total. Inacceptable.
1 350 000 oiseaux importés. 0 mesure concrète.
Les chiffres sont clairs. Entre 2020 et 2024, 1 350 000 oiseaux ont été importés en Belgique, principalement pour être relâchés puis abattus à la chasse. 290 000 dans le seul Brabant wallon.
Et pendant que les oiseaux tombent par milliers, que les fusils claquent à quelques mètres des maisons, les élus ferment les yeux.
Pire : certains chassent eux-mêmes, ou ferment la porte aux questions dérangeantes. À Lasne, plombs retrouvés sur les toitures, dans les gouttières, dans les jardins. Des enfants jouent à quelques mètres. Les battues ne sont même pas annoncées.
À ce niveau, ce n’est plus de la négligence. C’est de la complicité.
Le MR et Les Engagés sont au pouvoir. Où est la rupture promise ?
En 2023, plusieurs partis – MR, PS, Ecolo, PTB, DéFI, Les Engagés – ont affirmé être opposés aux lâchers massifs pour le tir. Très bien. Mais aujourd’hui ? Aucune mesure. Aucun projet. Aucun débat au Parlement. Rien dans la Déclaration de Politique Régionale.
Le MR, qui détient la compétence du bien-être animal en Région wallonne, n’agit pas. Et les autres se contentent de belles promesses en période électorale.
Et maintenant ? Nous ne lâcherons rien.
Chez Animals Protect, nous refusons de laisser les animaux, la nature et les citoyens être sacrifiés sur l’autel de la complaisance politique.
Nous dénonçons publiquement :
- L’opacité de ces chasses privées réservées à une élite.
- Le danger réel pour les riverains, les promeneurs, les enfants.
- Le mépris affiché des élus face à une pétition citoyenne de près de 30 000 signatures.
- Le double discours de partis qui condamnent en parole, mais ne bougent pas le petit doigt.
Élus, il est encore temps. Mais plus pour longtemps.
Vous avez été informés. Vous avez été sollicités. Vous avez été alertés. Votre silence vous rend complices.
Et si vous n’agissez pas, d’autres le feront. Parce que ce combat pour le vivant dépasse les clivages. Parce qu’aucune démocratie digne de ce nom ne peut continuer à ignorer la voix de ses citoyens.
Nous ne vous lâcherons pas. Et nous n’oublierons pas.
Animals Protect