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En ce début août, la Wallonie se prépare à vivre une nouvelle vague de lâchers massifs de faisans et de canards colverts. À Lasne, comme dans d’autres régions, ces importations venues de Pologne, de France et de Hollande servent un seul but : fournir une « réserve vivante » aux chasseurs dès l’ouverture de la saison. Animals Protect lance une enquête citoyenne et appelle les riverains à témoigner.

Un mois avant la chasse, l’arrivée des camions commence

Pour être légalement organisés, les lâchers doivent se dérouler un mois avant le début de la saison de chasse qui a lieu :

  • Du 1er septembre au 15 janvier pour les Canards colverts
  • Du 1er octobre au 31 janvier pour les Faisans de Colchide

Cela signifie qu’en ce début de mois d’août, les routes wallonnes verront arriver les premiers camions remplis d’oiseaux issus d’élevages intensifs. Ces animaux, transportés sur des centaines de kilomètres dans des conditions éprouvantes, seront relâchés dans des propriétés privées pour être abattus dès l’ouverture officielle de la chasse.

À Lasne, commune déjà tristement connue pour ses lâchers massifs et ses chasses de prestige, cette pratique archaïque bat son plein chaque année. Les champs et les bois deviennent le théâtre d’un massacre annoncé.

Une « réserve vivante » pour des chasses privées

Ces lâchers sont organisés par certains grands propriétaires terriens afin de garantir un nombre suffisant de cibles pour leurs invités chasseurs. Les faisans et les canards, n’ayant jamais appris à survivre en milieu naturel, sont totalement désorientés : ils errent dans les champs, se posent sur les routes et deviennent des proies faciles, parfois tirées quelques heures seulement après leur « libération ».

Ce système transforme la nature en un parc d’attraction mortifère pour amateurs de tirs faciles. Les conséquences sont multiples :

  • Souffrance animale : beaucoup d’oiseaux meurent dès le transport ou succombent après des tirs non mortels.
  • Atteintes à la biodiversité : introduction massive d’espèces qui perturbent l’équilibre naturel.
  • Danger pour les habitants : plombs retrouvés à proximité des habitations, dans les jardins et dans les gouttières.
  • Atteinte aux libertés : sentiers bloqués, circulation restreinte, zones entières interdites aux riverains.

Lasne, symbole d’une cruauté assumée

À Maransart, section de Lasne, des milliers d’oiseaux importés sont relâchés chaque été. L’endroit attire des chasseurs influents venus de tout le pays, voire de l’étranger, pour participer à des journées de tir où le nombre de victimes est plus important que l’esprit sportif ou la prétendue « gestion de la faune ».

Les témoignages des habitants de la commune de Lasne sont édifiants :

  • Collisions avec des oiseaux désorientés sur les routes.
  • Cadavres abandonnés après les chasses.
  • Sentiment d’insécurité lié aux coups de fusil à proximité des habitations.

Malgré une pétition qui a déjà recueilli près de 31 000 signatures, aucun parti politique ni élu local n’a pris de mesure concrète pour mettre fin à cette pratique moyenâgeuse.

Animals Protect lance un appel à témoins

Pour documenter de manière transparente cette réalité et agir efficacement, Animals Protect appelle les citoyens à participer activement à cette enquête.

Les preuves recherchées :

  • Photos
  • Vidéos
  • Témoignages précis : lieux, dates, descriptions des camions, provenances, immatriculations, zones de lâchers observées.

📧 Envoyez vos témoignages à : info@animalsprotect.org

Ce n’est qu’avec la participation citoyenne que nous pourrons mettre fin à ce cirque ridicule et mortifère qui prive les habitants de leur tranquillité et met en danger leurs vies et celles de leurs enfants. N’attendons pas qu’un « accident » de chasse survienne pour réagir : agissons dès maintenant !

Ensemble, faisons cesser cette barbarie

Chaque saison de lâchers organisées est un affront au bien-être animal et au respect de la nature. En refusant le silence, en montrant la réalité et en partageant des preuves, nous pouvons créer une pression publique et politique suffisante pour obtenir l’interdiction définitive de ces pratiques.

Lasne n’est pas un cas isolé. Ce qui se passe ici se produit aussi dans d’autres régions de Wallonie. Mais c’est en agissant localement, en donnant des visages, des lieux et des preuves concrètes à ces actes, que nous pourrons changer les lois et mettre fin à cette chasse de » loisir ».